La tribu des poilus

Rencontre avec Choup’s

C’est un portrait particulièrement spécial que je vous présente aujourd’hui. Celui de la matriarche de ma tribu des poilus, Choup’s, le chat qui m’a accompagnée depuis mes années d’adolescence jusqu’à ma vie d’adulte. Sa robe noire et blanche m’en a fait voir de toutes les couleurs, de la maison de mes parents à mon premier appartement, en passant par de nombreux déménagements. Ma sœur, ma mère et moi, nous l’avons trouvée dans un endroit où il y avait une vingtaine de chats, de deux à six mois. Le monsieur chez qui elle vivait, était dépassé par les portées de ses deux chattes (d’où l’importance cruciale de la stérilisation, un sujet que j’aborderai très bientôt !). Ma sœur et moi avons choisi chacune une chatte : la mienne, que j’ai renommée Choupette, et celle de ma sœur, une petite toute noire dont je vous parlerai prochainement. Au premier coup d’œil, Choup’s avait l’air si douce, mais ce petit monstre de caractère m’a prouvé que les apparences sont parfois trompeuses. Et promis, je n’exagère pas !

Choupette, une caracterielle affectueuse

En bref : Sa carte d’identité de Poilu

– Choupette (alias Choup’s)
– Chat Européen
– 18 ans (2005-2023)
– Statut dans la Tribu : La matriarche démoniaque au coeur tendre

Personnalité & Habitudes

Choupette avait une personnalité très forte. Contrairement à Iasko, qui est l’incarnation du calme, Choup’s se faisait remarquer quand elle était contrariée. Cela se manifestait souvent par du marquage urinaire ou des « accidents » à côté de sa caisse, même si elle était nettoyée quotidiennement. C’était un comportement cyclique, que nous n’avons jamais vraiment compris.
Le paradoxe de sa vie était qu’elle était un chat d’intérieur par contrainte. Après avoir perdu deux de nos chats qui s’étaient fait écraser, avec mes parents, nous avions décidé de ne pas les laisser sortir. Mais comme elle avait déjà goûté à l’extérieur avant de nous rejoindre, l’enfermement était un véritable supplice pour elle.
Une fois en maison, et à contre-coeur, je l’ai laissée sortir la journée pour son bien-être et sa liberté. Elle rentrait tous les soirs, mais les marquages urinaires continuaient, sans raison apparente, malgré mes tentatives avec des produits apaisants ou autres solutions naturelles. J’espère toujours trouver une explication à ce comportement grâce à ma formation de comportementaliste.
Au quotidien, son caractère était une vraie loterie : tantôt sauvage, tantôt d’une affection débordante. Elle était aussi une vraie pipelette, capable de miauler sans interruption pendant les six heures de route pour rejoindre mes parents en Bretagne. Même le très patient Iasko soupirait parfois d’impatience !

Anecdote

Des anecdotes, il y en a tellement… Mais la plus drôle restera le jour où Choup’s a décidé de « protéger » sa sœur Sami, qui était sortie en douce de chez mes parents. Sami s’est retrouvée nez à nez avec Leya, une chienne de la famille de 25 kg qui n’était pas très « ok » chat. Et là, Choup’s est intervenue. Elle a littéralement commencé à courser la chienne ! Oui, 2,8 kg de caractère contre 25 kg de muscle. C’était un moment assez épique et surréaliste. Heureusement, aucun animal n’a été blessé.

Ce qu’elle m’a appris :

Choup’s m’a appris l’humilité, et que l’on ne peut pas tout contrôler. J’ai compris que parfois, on ne peut pas changer les besoins de son animal, même si on le fait par amour et pour sa sécurité. J’ai dû accepter qu’une partie de son bien-être passait par sa liberté de sortir. Et qui suis-je pour l’en empêcher ? Nous avons trouvé notre rythme et notre équilibre, jusqu’à ses derniers jours.
Vers la fin, quand elle ne voyait et n’entendait plus bien, je l’ai gardée près de moi, en sécurité. Elle est partie de fatigue un 1er avril. Son absence a laissé un grand vide après 17 ans passés ensemble. J’avais juré de ne plus avoir de chat, et puis, 9 mois plus tard, Uno est arrivé, à son tour, dans ma vie.
Elle m’a prouvé qu’on peut aimer un animal sans le comprendre parfaitement, et que la clé est d’accepter ce qu’il est, tout en l’aimant inconditionnellement.